Humidistop à l’honneur dans Le Petit Journal
septembre 15, 2025
Inverseur-de-polarite-ATE
Quelles solutions existent contre les remontées capillaires ?
septembre 23, 2025
Humidistop à l’honneur dans Le Petit Journal
septembre 15, 2025
Inverseur-de-polarite-ATE
Quelles solutions existent contre les remontées capillaires ?
septembre 23, 2025
Montrer tout

Remontées capillaires : comprendre leurs causes, mécanismes et conséquences

Introduction

L’humidité dans un bâtiment n’est jamais un phénomène anodin. Elle peut provenir de différentes sources : infiltrations par la toiture, fuites de canalisations, condensation intérieure ou encore remontées capillaires. Parmi ces origines possibles, les remontées capillaires sont souvent difficiles à identifier, car elles progressent lentement et peuvent être confondues avec d’autres problèmes.

Ainsi, comprendre les remontées capillaires est essentiel pour toute personne confrontée à un mur humide. En effet, ce phénomène repose sur des lois physiques simples mais peut avoir des conséquences complexes, aussi bien pour la durabilité du bâti que pour le confort intérieur.

Dans ce guide complet, nous allons expliquer :

  • Ce qu’est une remontée capillaire et son fonctionnement.
  • Les facteurs qui favorisent son apparition.
  • Les signes permettant de la reconnaître.
  • Les conséquences pour les matériaux et pour les occupants.
  • Les différences avec d’autres sources d’humidité.

1. Qu’est-ce qu’une remontée capillaire ?

1.1 Définition simple

Une remontée capillaire est un mouvement naturel de l’eau du sol vers les murs d’une maison. Concrètement, l’humidité remonte depuis la base des fondations à travers les pores et les microfissures des matériaux. Contrairement à une infiltration, l’eau ne pénètre pas par une fissure ouverte mais migre de façon progressive et continue.

1.2 La capillarité expliquée

La capillarité est un phénomène physique universel. Elle correspond à la capacité d’un liquide à se déplacer dans des espaces très fins, parfois même contre la gravité. Ainsi, lorsqu’un matériau poreux comme une brique ou une pierre est en contact avec l’eau, celle-ci peut s’élever à l’intérieur des pores.

  • Plus les pores sont fins, plus la montée peut être importante.
  • Ce processus est comparable à une mèche de tissu qui trempe dans un verre d’eau.

1.3 Hauteur de montée typique

En pratique, l’humidité remonte le plus souvent jusqu’à 0,5 m à 1,5 m au-dessus du sol. Toutefois, dans certains cas extrêmes, notamment lorsque le matériau est très poreux ou que le sol est saturé d’eau, elle peut atteindre 2 m ou davantage.


2. Pourquoi les remontées capillaires apparaissent-elles ?

2.1 Influence du sol

La nature du sol joue un rôle majeur.

  • Sols argileux : retiennent beaucoup d’eau, ce qui favorise un contact permanent avec les murs.
  • Sols limoneux : relativement imperméables, ils maintiennent une humidité constante autour des fondations.
  • Sols sableux : plus drainants, ils limitent parfois le phénomène, mais pas toujours.

En conséquence, plus un sol retient l’eau, plus les risques de remontées capillaires augmentent.

2.2 Présence d’eau dans le sous-sol

Outre la nature du sol, la quantité d’eau disponible est déterminante.

  • Une nappe phréatique haute exerce une pression permanente sur les murs enterrés.
  • Le ruissellement d’eau de pluie peut saturer le terrain si le drainage est insuffisant.
  • L’absence de dispositif d’évacuation accentue encore la stagnation.

Ainsi, un sol humide en continu agit comme une réserve inépuisable pour les remontées capillaires.

2.3 Matériaux utilisés

Chaque matériau possède une porosité différente.

  • Brique pleine : très poreuse, sensible au phénomène.
  • Pierres calcaires tendres : fortement absorbantes.
  • Mortiers traditionnels à la chaux : conducteurs de l’humidité.
  • Béton moderne : moins perméable, mais fissurable.

En résumé, plus un matériau est poreux, plus il facilite la migration de l’eau.

2.4 Absence ou défaut de barrière étanche

Les constructions anciennes, notamment celles d’avant 1960, n’avaient pas de barrière d’étanchéité entre le sol et les murs. De ce fait, elles sont particulièrement exposées.
Dans les bâtiments plus récents, une barrière existe en principe, mais elle peut être mal posée, endommagée ou interrompue lors de travaux.


3. Comment reconnaître les remontées capillaires ?

3.1 Signes visibles

Certains indices sont caractéristiques :

  • Taches sombres à la base des murs.
  • Cloques et décollement de la peinture ou du papier peint.
  • Dégradation de l’enduit, qui devient friable.
  • Présence de salpêtre, dépôts blanchâtres correspondant à des sels minéraux.

Ces signes apparaissent en général sur une hauteur limitée, rarement au-delà d’un mètre cinquante.

3.2 Conséquences sur les éléments du bâtiment

  • Les plinthes en bois peuvent gonfler et pourrir.
  • Les carrelages se décollent à cause de l’humidité.
  • Les pierres et briques se désagrègent en surface.

3.3 Indices indirects

Il existe aussi des indices moins visibles mais révélateurs :

  • Odeur persistante d’humidité dans les pièces basses.
  • Sensation de parois froides au toucher.
  • Air intérieur plus lourd et plus humide.

Ainsi, l’observation attentive du logement permet déjà d’orienter le diagnostic.


4. Quelles sont les conséquences sur le bâtiment ?

4.1 Dégradations esthétiques

Les remontées capillaires affectent rapidement l’aspect des murs :

  • Taches d’humidité.
  • Cloques disgracieuses sur les revêtements.
  • Traces de sels minéraux.

Ainsi, les travaux de décoration deviennent inefficaces tant que le problème persiste.

4.2 Dégradations structurelles

À long terme, les matériaux peuvent perdre leur solidité.

  • Les mortiers s’effritent et se délitent.
  • Les pierres tendres se fissurent.
  • Les briques se désagrègent.

Ces effets évoluent lentement mais de manière continue.

4.3 Le rôle des sels minéraux

L’eau qui remonte transporte des sels dissous (sulfates, nitrates, chlorures).

  • Lorsqu’ils cristallisent en surface, ils forment du salpêtre.
  • Ce processus attire encore plus d’humidité.
  • Les cycles de dissolution et recristallisation fragilisent les matériaux.

Ainsi, les sels constituent un facteur aggravant majeur.


5. Conséquences sur le confort intérieur

5.1 Impact thermique

Un mur humide est toujours plus froid qu’un mur sec. Par conséquent, les habitants ressentent une impression de fraîcheur désagréable, même si la température ambiante est correcte.

5.2 Impact sur le climat intérieur

  • L’air devient plus humide.
  • La sensation de froid s’accentue.
  • Les besoins en chauffage augmentent.

Ainsi, le logement devient plus coûteux à chauffer et moins confortable.

5.3 Impact hygiénique

L’humidité excessive peut créer un terrain favorable au développement de moisissures superficielles, notamment dans les zones mal ventilées. Ces moisissures, bien qu’indirectes, sont souvent associées aux remontées capillaires.


6. Différencier les remontées capillaires des autres problèmes d’humidité

6.1 Condensation

  • Provoquée par un manque de ventilation et une différence de température entre l’air et les parois.
  • Se manifeste par de la buée sur les vitres et des taches dans les coins de murs.

6.2 Infiltrations latérales

  • L’eau entre par les murs extérieurs fissurés ou poreux.
  • Les traces peuvent apparaître à différentes hauteurs.

6.3 Fuites de canalisations

  • Humidité localisée et souvent soudaine.
  • Nécessite un contrôle des réseaux pour être confirmée.

Ainsi, seul un diagnostic précis permet d’éviter une confusion.


7. Comment confirmer un diagnostic de remontées capillaires ?

7.1 Inspection visuelle

Elle constitue la première étape. Toutefois, seule, elle reste insuffisante pour être certaine du phénomène.

7.2 Mesures instrumentales

  • Hygromètres à pointe : fournissent une indication locale.
  • Appareils à micro-ondes : mesurent l’humidité en profondeur.

7.3 Analyses en laboratoire

  • Carottage : permet de déterminer la teneur réelle en eau.
  • Analyse des sels : utile pour différencier les origines de l’humidité.

7.4 Thermographie infrarouge

Elle permet de visualiser les zones humides grâce aux différences de température.

En combinant ces méthodes, on obtient une confirmation fiable du diagnostic.


Conclusion

Les remontées capillaires sont un phénomène physique naturel qui résulte de la porosité des matériaux et de la présence d’eau dans le sol. Elles provoquent des dégradations progressives mais réelles, aussi bien esthétiques que structurelles. En outre, elles influencent négativement le confort intérieur.

Par conséquent, il est essentiel de les identifier correctement et de les distinguer d’autres causes d’humidité. Ce n’est qu’après un diagnostic précis qu’il devient possible d’envisager des solutions adaptées, qu’elles soient traditionnelles ou modernes.

wpChatIcon
wpChatIcon